Le centre de recherche pour l’étude et l’observation de conditions de vie plus connu sous son acronyme le CREDOC a publié récemment deux très intéressantes études sur le logement.
L’une étudie plus particulièrement les dommages collatéraux de la crise du logement et confirme la difficulté de plus en plus grande à se loger en France, que ce soit comme locataire ou comme propriétaire. J’y ai noté plus particulièrement :
- La grande précarité en matière de logement chez les plus modestes
- La quasi nécessité désormais d’être deux à travailler pour pouvoir acquérir son logement
- La grande difficulté des célibataires à se loger y compris comme locataires
- Le poids parfois démentiel du logement dans le budget
- etc…
La réflexion principale qui me vient à l’esprit est que finalement, le logement est majoritairement perçu en France comme une contrainte coûteuse qui complique la vie plutôt qu’un espace d’épanouissement et de quiétude. Cela tend à confirmer l’impression générale que le « Progrès » celui dont on nous vante les mérites pour l’humanité, a encore des progrès à faire dans ce domaine, y compris en France.
Dans une seconde étude, les spécialistes du CREDOC, se sont penchés, à la demande du Medef sur les difficultés de logement des salariés, on notera ici, que l’étude ne porte pas sur les conditions de logement mais bien sur les difficultés de logement, les difficultés sont donc bien le prétexte de cette étude.
Difficultés donc, qui soucient les dirigeants d’entreprise, parce qu’à l’évidence, un salarié qui vit dans des conditions difficiles : éloignement, vétusté, difficultés à payer le loyer mensuel etc.. est un salarié moins efficace pour l’entreprise. Dans le même temps, le Medef est plus que partie prenante dans le logement en France, le 1% logement aujourd’hui appelé « Action Logement » brasse chaque année des dizaines de millions d’euros destinés la construction de logements sociaux
Incidemment, je me suis demandé si, dans les réflexions des gens d’Action Logement pour résoudre les difficultés de logement qui plombent la vie de nombreux français, l’habitat participatif, l’habitat groupé ou le cohabitat étaient des pistes de recherches. Et bien non, voyez plutôt :
Et pourtant, nous qui vivons au quotidien l’habitat participatif, nous pouvons témoigner que lorsque chacun veut y mettre un peu du sien et notamment les organismes HLM (merci le Toit Angevin), il est possible de créer des lieux de vie confortables où la vie de chacun, qu’il soit jeune ou plus âgé, qu’il soit en famille ou célibataire, qu’il ait des revenus confortables ou plus modestes, peut être sereine et apaisée. Les habitants d' »Habitat Différent » sont-ils des professionnels en moyenne plus performants que d’autres ? C’est une bonne question à laquelle je n’ai pas de réponse mais en cherchant bien…, ce qui est sûr c’est que nos conditions de vie sont en moyenne meilleures que celles de beaucoup de nos compatriotes et ce, du fait de notre organisation en « habitat participatif »
Si ces questions vous intéressent, ne manquez pas la réunion du 9 juin prochain :
Sources :
Pour un Habitat Différent 
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