Sous l’Ancien Régime, les officiers de marine, pour éviter les mutineries, avaient compliqué à souhait la navigation astronomique à base de formules mathématiques et de savants calculs, ainsi, les marins de base, pour l’essentiel analphabètes, étaient contraints d’obéir ou de mourir…
Je n’irai pas jusqu’à dire qu’il en est de même pour l’Habitat Participatif mais il faut bien constater que l’incroyable complexité des règles qui régissent « la fabrication de lieux de vie » réserve celle-ci aux institutions et certainement pas à la société civique (oui oui j’ai bien dit civique parce qu’il y a du civisme à vouloir améliorer la société, nos politiques feraient bien de s’en rendre compte).
Or donc, notre actuelle ministre du logement a entrepris de simplifier le « machin » et derechef, tout ce que la France compte d’institutions s’empare de l’Habitat Participatif : les architectes nous parlent de maisons à construire, les aménageurs d’îlots à lotir, les financeurs de plans de financement, les notaires de contrats, les élus de politique de la ville etc etc etc Ces institutions s’approprient l’Habitat Participatif pour en faire ce qui leur convient, elles ont pour seul outil un marteau, dès lors l’Habitat Participatif sera forcément un clou !
Et oh les gens ! Les technocrates dans les bureaux qui ne viendront jamais vivre avec nous… l’Habitat Participatif c’est de l’humain, c’est un projet de de vie dans lequel des gens (si si des vrais gens !) décident ensemble, de collaborer pour se construire une vie meilleure sous des toits qui finalement ne sont que des alibis et qui servent de fondations à leur projet.
Oui l’Habitat Participatif c’est de l’humain avant d’être des règlements, des contrats, des plans d’urbanisme ou de financement ! Oui l’Habitat Participatif ce sont des gens qui croient fort que notre vie ensemble peut être meilleure que celle qu’on décide pour nous ailleurs, sans nous consulter.
Oui et je vais oser le « gros mot » l’Habitat Participatif c’est d’abord et avant tout une histoire d’amour ! Parce que sans amour nous ne sommes rien, et que si on n’aime pas ceux avec qui on vit au quotidien un peu au-delà des murs de son petit chez soi, sommes-nous encore humains ?
Nous, on veut juste vivre bien.
Au passage une énième étude sur le sujet, on n’y parle pas d’amour et si peu d’humain que ça me désole…