L’Habitat Participatif dans TGV Mag

L’utilisation fréquente du TGV permet la lecture régulière de l’excellent magazine que la SNCF met gratuitement à la disposition de ses usagers.

Ce mois-ci, les rédacteurs du magazine ont eu la bonne idée de se pencher sur un sujet qui nous est cher : l’Habitat Participatif.

Je vous conseille vivement de le lire en prenant le train, en ligne ou ci-après.

Un colloque « Habitat Participatif » à ne pas manquer

Nos amis et voisins de la région d’à côté organisent un colloque sur l’Habitat Participatif à Vannes le mardi 22 Octobre 2013 sous l’égide de l’EADM.

Ce sera l’occasion d’échanger sur ce sujet qui nous est cher, et accessoirement de faire un petit tour du côté du Golfe du Morbihan car c’est quand même l’un des plus merveilleux endroit pour une petite balade.

Il faut s’inscrire avant le 11 octobre renseignements là => contact@ead56.fr ou au 02.97.01.59.91

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Gazouillis à propos de nos 30 ans

Attributions de logements sociaux et Habitat Participatif

La publication par la Documentation Française du rapport commandé par Madame Duflot sur les attributions des logements sociaux, me donne l’occasion d’évoquer cette question aux enjeux fondamentaux dans l’Habitat Participatif social.

« Je souhaite que la réflexion soit toujours ramenée à l’enjeu pour les personnes. Sans les considérer comme des dossiers. Et en partant aussi du principe que le sujet dont nous parlons, c’est le lieu où elles vont vivre, leur logement. Le processus doit leur laisser une place, les personnes doivent en faire partie, la décision doit leur appartenir ». Cécile Duflot, 16 janvier 2013

Car c’est bien là la question fondamentale des attributions de logements sociaux : les personnes qui en font la demande sont infiniment plus que des numéros de dossiers auxquels il faut in fine faire correspondre un logement. Ce sont des gens qui vont vivre là où un logement leur sera attribué, un traitement « quantitatif » du dossier n’est pas possible or c’est encore et trop souvent le cas.

Singulièrement avec l’arrivée de la loi sur le logement que préparent les services de Madame Duflot, l’Habitat Participatif social devrait selon toute logique se développer. L’équilibre des projets d’Habitat Participatif si difficile à construire et à maintenir peut être remis en cause par une attribution de logement irréfléchie mais néanmoins conforme à la règle. On n’imagine pas pas les dégâts humains que cela peut causer.

À Habitat Différent, nous, nous pouvons compter sur notre bailleur social, le Toit Angevin qui depuis trente ans qu’il s’est engagé à nos côtés dans ce projet ambitieux, a toujours été à l’écoute de ces questionnements. Mais il faut également faire avec l’amnésie des institutions, et particulièrement des commissions d’attribution de logements sociaux. Le renouvellement fréquents des membres et donc leur « inculture » relative en matière de projets d’Habitat Participatif que certains dénoncent même de façon très dogmatiques en les considérant comme des « ghettos à bobos« , ce renouvellement donc crée régulièrement la nécessité de réexpliquer le bien fondé du projet, la nécessité de réaffirmer haut et fort qu’il n’y a pas de passe-droits particuliers à choisir préférablement et à critères sociaux équivalents quelqu’un qui choisit l’Habitat Participatif de façon volontariste plutôt que quelqu’un qui le découvrirait en emménageant.

Il y a quelques jours je recevais un représentant de l’USH, Union Sociale de l’Habitat qui venait pour essayer de comprendre comment Habitat Différent avait pu tenir depuis 30 ans. Quels compromis les habitants faisaient au quotidien pour maintenir l’équilibre de ce « vivre ensemble chacun chez soi« , quels efforts avait consentis le Toit Angevin pour que vive ce projet qui aujourd’hui est exemplaire à bien des égards. Il est reparti après avoir posé beaucoup de questions, s’être étonné de nombreuses fois et avoir, je crois, découvert que l’Habitat Participatif offrait des possibilités qu’il ne soupçonnait pas nécessairement pourvu que les institutions fassent confiance aux habitants ! Car la clé de la réussite est là : c’est la substitution de la confiance mutuelle comme postulat de départ à la défiance de principe qui est généralement la règle dans les relations institutions-personnes mais également personnes entre-elles.

Il faut noter également, l’intelligence des porteurs de projets d’Habitat Participatif social qui dès le départ conçoivent leurs projets de telle sorte qu’ils soient réversibles et puissent redevenir un habitat classique car il n’y a rien de pire qu’un merveilleux projet sur le papier qui échoue et devient un enfer pour ses habitants qui, dans le cas de l’habitat social, n’ont souvent pas la possibilité de partir ailleurs. Certains projets des années 70′ qui devaient être des havres de paix et de convivialité sont aujourd’hui des ghettos sordides où des populations captives survivent tant bien que mal et plutôt mal d’ailleurs et où l’on s’étonne qu’ils produisent (ces quartiers) du chômage, des dépressions, de l’incivilité et de la délinquance. On remarquera au passage que celles et ceux qui les ont conçus n’y ont jamais vécu et n’y vivront jamais…

1ère Semaine Nationale des HLM

Habiter mieux, bien vivre ensemble, c’est le slogan de cette première semaine nationale des HLM qui aura lieu du 8 juin au 16 juin 2013. Nous à Habitat Différent nous ne pouvions passer à côté de cette semaine, car habiter mieux et bien vivre ensemble c’est au cœur de notre projet associatif. Et nous ne sommes pas peu fiers que cela se fasse dans le cadre du logement social et avec un bailleur social le Toit Angevin, fidèle à ses engagements initiaux et qui a su nous accompagner depuis l’origine jusqu’à aujourd’hui alors que nous allons fêter nos 30 ans d’existence.

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Oui, nous voulons témoigner que les HLM sont des lieux où la vie peu être douce et sereine, solidaire et joyeuse ! Qu’il est grand temps de balayer quelques idées reçues sur ce que sont les HLM et que l’habitat participatif est une voie que doivent explorer les sociétés HLM qui sont encore un peu frileuses sur le sujet.

 

Différentes animations auront lieu partout en France durant cette semaine, à Angers bien sûr voir

Pour en savoir plus on pourra suivre le compte Twitter de la semaine : la page Facebook : ou le site dédié :

L’Habitat Participatif c’est d’abord de l’Humain !

Sous l’Ancien Régime, les officiers de marine, pour éviter les mutineries, avaient compliqué à souhait la navigation astronomique à base de formules mathématiques et de savants calculs, ainsi, les marins de base, pour l’essentiel analphabètes, étaient contraints d’obéir ou de mourir…

Je n’irai pas jusqu’à dire qu’il en est de même pour l’Habitat Participatif mais il faut bien constater que l’incroyable complexité des règles qui régissent « la fabrication de lieux de vie » réserve celle-ci aux institutions et certainement pas à la société civique (oui oui j’ai bien dit civique parce qu’il y a du civisme à vouloir améliorer la société, nos politiques feraient bien de s’en rendre compte).

Or donc, notre actuelle ministre du logement a entrepris de simplifier le « machin » et derechef, tout ce que la France compte d’institutions s’empare de l’Habitat Participatif : les architectes nous parlent de maisons à construire, les aménageurs d’îlots à lotir, les financeurs de plans de financement, les notaires de contrats, les élus de politique de la ville etc etc etc Ces institutions s’approprient l’Habitat Participatif pour en faire ce qui leur convient, elles ont pour seul outil un marteau, dès lors l’Habitat Participatif sera forcément un clou !

Et oh les gens ! Les technocrates dans les bureaux qui ne viendront jamais vivre avec nous… l’Habitat Participatif c’est de l’humain, c’est un projet de de vie dans lequel des gens (si si des vrais gens !) décident ensemble, de collaborer pour se construire une vie meilleure sous des toits qui finalement ne sont que des alibis et qui servent de fondations à leur projet.

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Oui l’Habitat Participatif c’est de l’humain avant d’être des règlements, des contrats, des plans d’urbanisme ou de financement ! Oui l’Habitat Participatif ce sont des gens qui croient fort que notre vie ensemble peut être meilleure que celle qu’on décide pour nous ailleurs, sans nous consulter.

Oui et je vais oser le « gros mot » l’Habitat Participatif c’est d’abord et avant tout une histoire d’amour ! Parce que sans amour nous ne sommes rien, et que si on n’aime pas ceux avec qui on vit au quotidien un peu au-delà des murs de son petit chez soi, sommes-nous encore humains ?

Nous, on veut juste vivre bien.

Au passage une énième étude sur le sujet, on n’y parle pas d’amour et si peu d’humain que ça me désole…

Les Architectes et l’Habitat Participatif

Le Conseil National de l’Ordre des Architectes prend désormais sa place dans le grand chantier de la promotion de l’Habitat Participatif.

Voici ses propositions :

L’Habitat Participatif s’institutionnalise

L’annonce la semaine passée de la fin des travaux préparatoires à l’écriture d’un texte de loi qui prendra en compte l’Habitat Participatif est un de ces signes qui ne trompent pas. L’Habitat Participatif devient depuis trois ou quatre ans maintenant un vrai sujet et tout naturellement, les institutions s’en saisissent. Il n’est pas une semaine sans qu’une collectivité, un organisme de dimension nationale ou régionale fasse mention de l‘Habitat Participatif, certaines contributions sont plus intéressantes que d’autres bien sûr.

Celle de l’Observatoire Régional de l’Habitat et du Logement de Rhône Alpes publiée dans ses Cahiers est des plus intéressantes car elle présente un tableau assez complet de la situation.

La voici :

L’écoquartier « Les Prés »

L’écoquartier « Les prés » devrait s’achever sous peu et ses premiers habitants devraient pouvoir prendre possession de leur logement à la fin de l’été. Nous leur souhaitons. « Les prés » c’est un beau projet d’habitat écologique et participatif sur le plateau des Capucins, le nouveau quartier d’Angers. Celui-là même où se construira le projet Regain d’Anjou, un autre habitat écologique et participatif.

Le Val de Loire, maître d’oeuvre du projet « Les Prés » a réalisé une très belle vidéo de présentation que voici :

Une loi pour l’Habitat Participatif, enfin…

Cécile Duflot a clôturé aujourd’hui les ateliers de travail sur l’habitat participatif qui se sont déroulés le cadre de la préparation du projet de loi urbanisme et logement. Un texte sera présenté au Conseil des ministres en juin 2013.

C’est plutôt une bonne nouvelle et on peut espérer que la simplification de la réglementation sera de nature à favoriser l’éclosion de nombreux projets d’Habitat Participatif.

Vous pourrez lire ci-après le texte publié à ce propos sur le site du ministère de l’égalité des territoires et du logement. Au passage on notera l’inévitable et indécrottable européo-centrisme qui voudrait nous faire croire que l’habitat participatif est né en Europe du Nord et serait donc un truc de démocratie sociale évoluée alors qu’en fait c’est depuis toujours une solution de solidarité au quotidien que nous héritons des sociétés auto-suffisantes et donc considérées comme peu civilisées… Mais il est vrai qu’il n’est pas très porteur de dire que les solutions d’avenir pour nos sociétés en crise, dans de nombreux domaines, nous viennent ou nous viendront des économies du « tiers-monde » ! Voir ou

Cécile Duflot a clôturé jeudi 28 mars les ateliers de travail sur l’habitat participatif, qui se sont déroulés le cadre de la préparation du projet de loi urbanisme et logement. Ce texte sera présenté au Conseil des ministres en juin 2013. Retour sur une nouvelle expérience en matière de logement.

L’habitat participatif (ou habitat groupé) est d’abord apparu dans les pays du Nord de l’Europe. Il désigne de nouvelles situations de logement, dans lesquelles les habitants d’un immeuble neuf ou d’un ensemble de maisons groupées participent en amont à la définition et à la conception de leur logement et des espaces partagés, ainsi qu’à sa gestion quotidienne, une fois installés. Les différents habitants se regroupent pour être les maîtres d’ouvrage de leur logement et en sont ainsi les acteurs essentiels. Selon un recensement de l’Adess (Association pour le développement de l’économie sociale et solidaire), plus de 250 projets d’habitat participatif, composés de 5 à 35 logements, sont déjà construits ou en projet en France.

L’habitat participatif : une nouvelle conception du logement

L’organisation de l’habitat participatif permet une amélioration du cadre de vie, mais aussi un renforcement du lien social. Il est aussi à l’origine d’économies financières, alors que le prix de l’immobilier peut être un obstacle à l’accession à la propriété.

L’habitat participatif est notamment choisi par les personnes âgées, qui ne souhaitent pas vivre seules, par des familles, qui veulent vivre autrement, à travers la mutualisation de certains espaces avec leurs voisins. Ce mode d’habitat permet aussi de trouver des solutions aux problèmes du quotidien, comme le prêt de matériel, de voitures, ou des arrangements pour la garde des enfants.

Assurer une reconnaissance dans la loi urbanisme et logement

Il n’existe cependant pas de reconnaissance officielle de cette troisième voie du logement, à côté du logement privé et du logement social. Ce qui rend les montages juridiques des projets difficiles et incertains. Dans une allocution aux rencontres nationales de l’habitat participatif, qui ont eu lieu à Grenoble en novembre dernier, Cécile Duflot rappelait que « personne ne pouvait ignorer les richesses et les potentialités de ce type d’habitat ».

C’est pour cette raison que la ministre a lancé le 20 novembre 2012 une démarche de réflexion et de concertation en faveur de l’habitat participatif, en vue d’intégrer des dispositions relatives à ce nouveau type d’habitat dans la loi urbanisme et logement. L’ambition de la ministre est double : lever les obstacles et accompagner la dynamique, afin d’assurer une reconnaissance et un développement du secteur, qui sera également sécurisé sur le plan juridique. Un chapitre relatif aux nouvelles formes de propriété et à l’habitat participatif sera ainsi inclus dans cette loi, et prévoira un cadre souple, pour préserver la capacité d’innovation citoyenne.